De nos jours, avec l’accès à la science au travers l’internet que nous avons, incluant les blogues et les webinaires de chercheurs, nutritionnistes, naturopathes et médecins avant-gardistes, il est surprenant pour moi de voir qu’encore aujourd’hui beaucoup de professionnels recommandent le soya sans limitation! Et quoi dire de la plupart des barres de protéines sur le marché!? C’est parfois décourageant! Sûrement que l’industrie y est pour beaucoup? (E7 et Stat Can Soy Ind)
Avant de rentrer dans les faits, je tiens à dire que je ne prétends pas détenir l’absolue vérité – le sujet du soya est très controversé et il y a des pour et de contres, cependant, je parle avec mon expérience personnelle, celle avec ma clientèle depuis 2011, celle de certains collègues depuis 2002 et ma logique compréhension des études, livres et opinions d’autres professionnels dans le domaine.
Vous êtes surpris? Pourtant à mes yeux, plusieurs scientifiques en lequel j’ai particulièrement confiance et mentionnés en référence ci-dessous, nous partagent plusieurs études confirmant que le soya non fermenté – même sous sa forme non transformée «légumes, l’edamame» – n’est PAS un aliment santé à 100%…. Et cela même si vous êtes en ménopause!
Je sais, vous en avez assez des modes où l’on parle que le soya ou le tofu était bon il y a quelques années et maintenant non…qu’est-il arrivé de si grave? Le problème voyez-vous, c’est que la science de la nutrition est encore relativement jeune et en constante évolution. À ceci s’ajoutent les modifications génétiques modernes (OGM), la pollution et l’utilisation de pesticides/herbicides qui influence l’aliment final dans nos assiettes.
Pour ceux d’entre vous qui sont surpris par la nouvelle, ce n’est pas si nouveau… En fait, il y a énormément d’études. Plusieurs sont compilées dans l’excellent livre de Dr Kaayla Daniel, une nutritionniste reconnue pour son côté rebelle. 😉
Kaayla T. Daniel (The Naughty Nutritionnist) : ‘’ Americans rarely hear anything negative about soy. Thanks to the shrewd public relations campaigns waged by Archer Daniels Midland (ADM), Protein Technologies International (PTI), the American Soybean Association, and other soy interests, as well as the Food and Drug Administration’s (FDA)1999 approval of the health claim that soy protein lowers cholesterol, soy maintains a « healthy » image.
This article is written for parents who need to know the risks of feeding soy formula to infants, or soy milk and other soy foods to growing children. It’s designed for prospective mothers and fathers who need to know the links between soy foods, infertility, and birth defects. Finally, it will serve anyone considering soy ‘’
Pour ceux qui désireraient seulement ma conclusion pratique en gros : Le soya fermenté et biologique en petite quantité raisonnable est tout à fait acceptable et n’est pas un grand contributeur au développement de problèmes de santé. L’industrie et la demande ont faits en sorte que le soya est maintenant omniprésent dans notre alimentation moderne transformée. Pour l’éviter, il faut connaître ses formes et lire les étiquettes! Par soya fermenté, je parle de tempeh, miso, natto, sauce tamari et NON de tofu NI de protéine en poudre!
Même si vous alliez jusqu’à consommer quelques edamames sur votre salade ou à cuisiner des cubes de tofu dans votre soupe au miso, vous survivriez très bien ; ARRÊTONS SIMPLEMENT DE DIRE que c’est l’idéal santé, car ce ne l’est PAS.
La meilleure forme de soya est probablement le natto, un plat japonais de soya fermenté qui sera selon vos papilles gustatives : soit délicieux ou la chose la plus dégoûtante que vous aurez jamais goûtée!! 😛 Il a une puissante odeur de pourri et une consistance visqueuse. C’est cependant la source alimentaire la plus concentrée de vitamine K2 (voir article janvier 2016 sur le supplément si vous ne connaissez pas le K2) et une excellente source de bactéries qui peuvent aider votre intestin. Mais qui mange cela en Amérique du Nord ? C’est pour cela que les suppléments de K2 et probiotiques ont leur place. Revenons maintenant aux côtés obscurs du soya :
LES MAUVAIS CÔTÉS DU SOYA
L’acide phytique = Moins de minéraux absorbés par votre corps
Le soya contient beaucoup d’acide phytique. Comme moyen de défense, les plantes produisent diverses molécules, entre autres, cet anti-nutriment empêchant grandement aux cellules du tube digestif d’absorber le fer, mais aussi le zinc, le calcium, le manganèse et le magnésium (E1 et E2). Manger des repas avec des sources alimentaires d’acide phytique en quantité élevée, tout comme un mélange contenant du soya, vous place à risque pour des carences en fer et en zinc et je le vois régulièrement en clinique. Les sources principales d’acide phytique sont les légumineuses, les grains céréaliers et en moindre mesure les noix. L’acide phytique n’est pas désactivée par la chaleur, donc la cuire ne changera pas la problématique, mais la fermentation oui! Des petites quantités, telles que dans une poignée de noix ou avec un bon riz sauvage, ne causeront pas de torts et ont même démontrées des vertus bénéfiques, mais l’excès qu’on constate avec la consommation répétitive et quotidienne l’est. Un point en moins pour le soya. (voir mes articles Bons glucides et Le Côté Obscur des Céréales ci-dessous )
Lectines – Un autre mécanisme de défense des plantes pas si favorable pour l’humain Dans la liste des protéines que les plantes produisent et qui causent des dommages aux animaux se trouvent les lectines. Le soya contient beaucoup d’agglutinine, une classe de lectines qui fut nommée ainsi, parce que le composé fait en sorte que les globules rouges s’agglutinent (forme des boules) ensemble et par conséquent altère le flot sanguin. De plus, elles peuvent abîmer/ former des ‘micro-trous’ dans la muqueuse de l’intestin, qui rend la région hyperperméable aux bactéries et autres particules alimentaires indésirables qui ont la voie d’entrée non voulu vers notre système sanguin. (E3) Le trempage, la cuisson, la germination et la fermentation affectent tous à un degré différent les lectines et peuvent aider à la consommation. (E4)
Les OGM et le pesticide glyphosate de Monsanto
Le soya est parfois vu comme ‘l’icon’ d’affiche des OGM en agriculture. Il a été l’une des premières cultures d’OGM à gagner en popularité et aujourd’hui plus de 80% du soya cultivé sur la planète est génétiquement modifié. Les problèmes liés aux cultures OGM dépassent le cadre du présent article; écoutez le podcast Bulletproof si vous voulez approfondir ce sujet. Au lieu de cela, concentrons-nous sur les pesticides.
En 1994, Monsanto, la plus grande société agricole (producteur de semences et de pesticides) du monde, a conçu en laboratoire du soya génétiquement modifié pour survivre à une exposition beaucoup plus importante de pesticides que le soya naturel est capable de tolérer. Monsanto a commencé à vendre leur soya résistant aux pesticides, qu’ils commercialisaient sous le nom de «Roundup Ready Soy», pour complémenter le Roundup, leur pesticide. L’ingrédient principal de Roundup, le glyphosate, est cancérigène et détruit l’intégrité du sol [7]. Lorsque les études ont commencé à trouver des taux très élevés de glyphosate dans Roundup Ready Soy, Monsanto a répondu en disant que ce sont des «niveaux extrêmes» qui ne sont pas la norme. Ensuite, une étude ultérieure nous confirme : il est révélé que 70% du soya transgénique a les niveaux de glyphosate Monsanto appelé «extrême», et que les nutriments dans le soya GMO pulvérisé par le glyphosate sont inférieurs à ceux du soya biologique [7], probablement à cause d’une baisse de la qualité du sol.
Les actions goitrogènes (anti-thyroïded ) du soya
Il faut savoir que la majorité des études faites par le passé sur ces composés l’ont été sur des rats et non des humains pour des raisons éthiques. Nous pouvons métaboliser les œstrogènes, alors que les rongeurs non. (E5)
Selon l’auteure du livre The Whole Soy Story, Dr Kaayla Daniel’s :
«What’s certain is that the levels of soy estrogens that might possibly have a beneficial effect on hormonally related diseases have been proven to jeopardize the health of the thyroid.»
Plus de 70 ans d’études humaines, animales et en laboratoire montrent que le soya peut nuire à la thyroïde. Les principaux responsables sont les hormones végétales dans le soya connu sous le nom de phytoestrogènes ou isoflavones. Le Comité de toxicologie du Royaume-Uni a identifié plusieurs populations à risque : les nourrissons alimentés à la formule du soya, les végétaliens qui utilisent le soya comme principale source de protéine/ substituts laitiers et les hommes et les femmes qui essaient de se soigner eux-mêmes avec des aliments à base de soya et/ou d’isoflavones pour prévenir ou inverser les symptômes de la ménopause, le cancer ou les maladies cardiaques (E7). Il y a des preuves directes que les isoflavones de soja génistéine et daidzéine suppriment l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien, chez des rats d’âge moyen, alimentés avec 10 mg d’isoflavones de soja par kilo après seulement 3 semaines par rapport aux rats mangeant une moulée pour rat régulière. 5
Likewise, the 25 grams of soy protein per day touted by the FDA to lower cholesterol is very likely to harm the thyroid, and thus increase one of the risk factors for heart disease.The bottom line is that the safety of soy foods has yet to be proven, and that human beings have become guinea pigs in what Daniel M. Sheehan, formerly senior toxicologist with the FDA’s National Center for Toxicological Research, has called a « large, uncontrolled and basically unmonitored human experiment. » (E7)
Les œstrogènes du soya Les phytoestrogènes sont des composantes des plantes qui ont la capacité d’avoir des effets physiologiques similaires aux œstrogènes.
Pourtant, la croyance persiste que les hormones de soya sont «sécuritaires» parce qu’elles sont «faibles» et «naturelles». Bien que l’industrie du soya a affirmé que les œstrogènes de soya sont n’importe où de 10 000 à 1 000 000 fois plus faibles que l’œstrogène humain estradiol, le vrai chiffre correspond à 1200 fois plus faible. Bien que cela semble encore assez faible, il n’est pas – en raison de la quantité de ces œstrogènes ingérés par les nourrissons via la formule de soya, et par les enfants et les adultes qui mangent du soya tous les jours. Ces personnes consomment beaucoup plus d’œstrogènes de soya qu’un régime alimentaire traditionnel en Asie. L’apport moyen en isoflavones en Chine est de 3 milligrammes, soit 0,05 mg par kilogramme de poids corporel. Au Japon, les valeurs varient de 10 à 28 mg, soit de 0,17 à 0,47 isoflavone par kg de poids corporel. En revanche, les nourrissons recevant la formule de soya moyenne 38 mg d’isoflavones, qui vient à un choquant de 6,25 mg / kg de poids corporel. Comparez cette dose à 0,47 mg / kg par jour administrée à des hommes et des femmes japonais en bonne santé qui ont subi une suppression thyroïdienne après seulement trois mois – ou aux 0,75 mg / kg d’isoflavones administrés aux femmes américaines qui ont subi des changements hormonaux suffisants pour biaiser leurs menstruations après un mois. (E7)
Six femmes pré-ménopausées, avec des cycles menstruels normaux, ont reçu 45 mg d’isoflavones de soya par jour. C’est l’équivalent de seulement 1-2 tasses de lait de soya ou 1/2 tasse de farine de soya. Après seulement un mois, toutes les femmes ont connu un épisode de menstruation retardée avec des effets similaires au tamoxifène, le médicament anti-œstrogène donné aux femmes atteintes d’un cancer du sein.1 (Remarque : Ça ne prouve pas la toxicité, seulement suggère que les isoflavones du soya ont une forte action hormonale qui est potentiellement mauvaise. En pratique privée ça m’est également arrivé de le voir cela chez certaines femmes). Le dossier du lien avec le cancer est controversé. Cependant, dans certaines études, il est démontré que la génistéine et daidzéine semblent stimuler la croissance des cancers du sein déjà existant. Ce qui indique un risque à consommer des produits de soya, si une femme a un cancer du sein. (4)
Si vous êtes enceinte, mesdames, prenez le temps de faire votre recherche avant de consommer du soya fréquemment. L’étude scientifique suivante a démontré que les fœtus d’homme en développement qui sont exposés aux phytoœstrogènes du soya pourraient avoir une plus grande susceptibilité de souffrir de cancer de la prostate plus tard dans leur vie. (6)
Il faut se poser la même question pour les jeunes filles! La génistéine du soya alimentaire dans le développement des rats femelles a eu pour effet d’accélérer significativement la puberté considérablement. (7)
Fertilité
Bonjour les hommes. À votre tour. 😉 Les poudres de protéine de soya peuvent faire « débander » votre masculinité! Dans une étude clinique chez 12 hommes âgés de 18 ans et plus, les chercheurs ont noté qu’ils ont eu une baisse de 19% de leurs taux de testostérone en seulement 28 jours lorsqu’on supplémentait l’alimentation avec 56 grammes de poudre de protéine de soya dans la période. (9) Une autre étude de 2006 est particulièrement intéressante à considérer, car elle est l’une des premières à regarder, chez l’homme et non les rats, la quantité des phytoœstrogènes consommés sur la qualité du sperme. Dr Jorge Chavarro de Harvard et ses collègues ont trouvés que les hommes consommant le plus de soya avaient 41 millions de spermatozoïdes de moins par millilitre de sperme que ceux qui n’en mangeaient pas. Les taux normaux de spermes sont concentrés entre 80 et 120 millions/ml. La corrélation était encore plus forte pour les hommes en sous-poids ou obèse. (E9)
Les scientifiques savent depuis les années 1940 que les phytoestrogènes peuvent affecter la fertilité. Des problèmes à ce niveau ont été reportés chez les vaches, les moutons, les lièvres, les cochons dinde, les oiseaux et les rats. (E7)
Les formules pour bébé à base de soya transformé
Considérez fortement ne pas donner de soya à vos bébés. Les boissons de soya représentent le tiers du marché total des formules pour nouveau-nés. Dans une étude, les jeunes filles qui furent exposées par voie orale à la genistine ont connu des troubles du système reproducteur tels qu’une ouverture vaginale retardée, des cycles œstrogéniques anormaux et une diminution de la fertilité.(10, E8)
En conclusion
En conclusion, si vous n’avez pas de symptômes digestifs (gaz, diarrhée, douleurs), de problème de thyroïde ou de débalancement hormonal, je crois qu’il n’y a pas de souci à consommer des petites quantités de soya fermentées 1-4 fois/semaine telles que pratiquées en Asie. N’oubliez pas que le tofu ne fait pas partie de cette catégorie et que les régions de l’Asie où le tofu est consommé de façon courante balancent les effets potentiellement négatifs par une variété d’aliments riches en iode et sélénium (comme les algues et les poissons). Cependant, ce que je veux surtout mettre en lumière aujourd’hui c’est que le soya doit arrêter d’être vu comme un aliment optimal, puisque du point de vue de la densité nutritionnelle, sa capacité d’absorption et les risques VS la viande, la volaille, les poissons et crustacés qui offrent plus de densité nutriments mieux absorbés avec moins de risques. Ce dernier point est partagé par plusieurs auteurs cités ci-dessous et par mon expérience personnelle et professionnelle. Après 6 ans de consultations et 14 ans dans le domaine, j’ai vu beaucoup plus de gens être optimaux avec une diète paléo, qu’une riche en soya végétarienne. Pour plus d’information je vous suggère cette lecture et mes 2 articles ci-dessous:
Au plaisir,
Marie-Soleil Noreau, ND.A – Conseils et Recettes Rebelles
Consultations Privé – Conférencière
SOURCES
1 Cassidy, A., Bingham, S., & Setchell, K. D. (1994). Biological effects of a diet of soy protein rich in isoflavones on the menstrual cycle of premenopausal women. The American journal of clinical nutrition, 60(3), 333-340.
2 Proceedings of the Society for Experimental Biology and Medicine 1995 Jan;208(1):51-9. Woodhams DJ. Phytoestrogens and parrots: The anatomy of an investigation. Proceedings of the Nutrition Society of New Zealand. 1995, 20:22-30. Observations in aviaries and in handrearing of parrots with bird-baby food were associated with parrot infertility, premature sexual maturation and in some cases acute symptoms causing death. It was noted that soy protein and/or soy meal were a constant ingredient in all the diets used. This triggered an investigation into the literature on the toxic effects of processed soy products. The first source consulted was Soy Beans: Chemistry and Technology by Smith and Circle, an industry text book published in 1972 that clearly listed a number of established toxic effects with copious reference lists for each chapter.
6 Santti, R., Mäkelä, S., Pylkkänen, L., Newbold, R. R., & McLachlan, J. A. (1994). Developmental estrogenization and prostatic neoplasia. The Prostate, 24(2), 67-78.
7 Casanova, M., You, L., Gaido, K. W., Archibeque-Engle, S., Janszen, D. B., & Heck, H. D. A. (1999). Developmental effects of dietary phytoestrogens in Sprague-Dawley rats and interactions of genistein and daidzein with rat estrogen receptors alpha and beta in vitro. Toxicological Sciences, 51(2), 236-244.
8 Adgent, M. A., Daniels, J. L., Edwards, L. J., Siega-Riz, A. M., & Rogan, W. J. (2011). Early-life soy exposure and gender-role play behavior in children. Environmental health perspectives, 119(12), 1811.
9 Goodin, S., Shih, W. J., Gallo, M., Aisner, J., & DiPaola, R. S. (2007). Effect of soy protein on testosterone levels. Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention, 16(12), 2796-2796.
10 Cimafranca, M. A., Davila, J., Ekman, G. C., Andrews, R. N., Neese, S. L., Peretz, J., … & Schantz, S. L. (2010). Acute and chronic effects of oral genistein administration in neonatal mice. Biology of reproduction, 83(1), 114-121.
(E1) Hurrell, R. F., Juillerat, M. A., Reddy, M. B., Lynch, S. R., Dassenko, S. A., & Cook, J. D. (1992). Soy protein, phytate, and iron absorption in humans. The American journal of clinical nutrition, 56(3), 573-578.
(E2) Hurrell, R. F. (2003). Influence of vegetable protein sources on trace element and mineral bioavailability. The Journal of nutrition, 133(9), 2973S-2977S (E3) Jönsson, T., Olsson, S., Ahrén, B., Bøg-Hansen, T. C., Dole, A., & Lindeberg, S. (2005). Agrarian diet and diseases of affluence–Do evolutionary novel dietary lectins cause leptin resistance?. BMC endocrine disorders, 5(1), 10. (E5) Cederroth, C. R., & Nef, S. (2009). Soy, phytoestrogens and metabolism: a review. Molecular and cellular endocrinology, 304(1), 30-42. (E8) Patisaul, H. B., & Jefferson, W. (2010). The pros and cons of phytoestrogens. Frontiers in neuroendocrinology, 31(4), 400-419. (E9) Chavarro, J. E., Toth, T. L., Sadio, S. M., & Hauser, R. (2008). Soy food and isoflavone intake in relation to semen quality parameters among men from an infertility clinic. Human reproduction, 23(11), 2584-2590.
(E7) Daniel, K. T. (2005). The whole soy story: The dark side of America’s favorite health food. New Trends Pub.
http://www.westonaprice.org/health-topics/studies-showing-adverse-effects-of-isoflavones-1950-2010/
(E4) http://www.precisionnutrition.com/all-about-lectins https://chriskresser.com/the-soy-ploy/ https://chriskresser.com/soy-foods-associated-with-lower-sperm-counts/ https://blog.bulletproof.com/soy-the-good-the-bad-and-the-fermented/